Le Renard et le Bouc
L'histoire
Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L'autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d'eux se désaltère.
Après qu'abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compère ?
Ce n'est pas tout de boire, il faut sortir d'ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi :
Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
Je grimperai premièrement ;
Puis sur tes cornes m'élevant,
A l'aide de cette machine,
De ce lieu-ci je sortirai,
Après quoi je t'en tirerai.
— Par ma barbe, dit l'autre, il est bon ; et je loue
Les gens bien sensés comme toi.
Je n'aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l'avoue.
Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l'exhorter à patience.
Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n'aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j'en suis hors.
Tâche de t'en tirer, et fais tous tes efforts :
Car pour moi, j'ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d'arrêter en chemin.
En toute chose il faut considérer la fin.
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
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1.
Le renard
Le renard
Le renard polaire ou arctique est particulièrement adapté au climat très froid. Son épaisse fourrure lui permet de supporter des températures proches de -50°. Sa couleur blanche constitue un camouflage idéal dans les paysages de neige et de glace. Au mois d'avril, sa fourrure devient plus légère et vire au brun ou au gris. Le renard arctique est plus petit que le renard roux de nos régions. Ses petites oreilles constituent également une adaptation au froid. Il se nourrit des restes de carcasses de phoques laissées par les ours. L'été il se nourrit de lemmings, petits rongeurs proches du campagnol. Les petits naissent au début de l'été.
Le renard des sables est l'autre nom du fennec. Ce renard de petite taille vit dans le désert d'Afrique. Il peut paraître surprenant qu'un animal vivant sous un climat aussi chaud soit doté d'une fourrure. Cela s'explique par le fait que le fennec passe la journée dans son terrier et ne sort que la nuit pour aller chasser. Or les nuits sont très froides dans le désert. Ce renard possède par ailleurs de grandes oreilles, propres aux climats chauds, qui lui permettent de réguler sa température. Se nourrissant de reptiles, de gerbilles (petits rongeurs) et d'insectes, il se laisse facilement apprivoiser.
Le renard gris ou argenté vit, du Canada à l'Amérique latine, en lisière de forêt. Il chasse surtout lapins et souris. C'est le seul renard capable de grimper dans les arbres pour fuir un danger.
Le renard des sables est l'autre nom du fennec. Ce renard de petite taille vit dans le désert d'Afrique. Il peut paraître surprenant qu'un animal vivant sous un climat aussi chaud soit doté d'une fourrure. Cela s'explique par le fait que le fennec passe la journée dans son terrier et ne sort que la nuit pour aller chasser. Or les nuits sont très froides dans le désert. Ce renard possède par ailleurs de grandes oreilles, propres aux climats chauds, qui lui permettent de réguler sa température. Se nourrissant de reptiles, de gerbilles (petits rongeurs) et d'insectes, il se laisse facilement apprivoiser.
Le renard gris ou argenté vit, du Canada à l'Amérique latine, en lisière de forêt. Il chasse surtout lapins et souris. C'est le seul renard capable de grimper dans les arbres pour fuir un danger.
2.
L'intelligence des animaux
L'intelligence des animaux
Pendant longtemps, on a pensé que l'intelligence était réservée à l'être humain. Pourtant, beaucoup d'espèces ne peuvent vivre sans apprendre, or l'apprentissage implique une forme d'intelligence comme on peut le voir, non seulement chez les singes, espèces proches de l'homme, mais chez des animaux beaucoup plus éloignés comme les oiseaux. On sait par exemple que le chant des oiseaux est appris. S'ils n'entendent pas les adultes de leur espèce, les jeunes n'apprendront jamais à chanter.
Les chimpanzés apprennent à utiliser des petites baguettes de bois pour attraper les termites : ils plongent la baguette dans la termitière et des termites viennent s'y accrocher. C'est beaucoup plus efficace que d'aller les chercher une par une ! D'autres chimpanzés savent casser des noix à la coque très dure avec une pierre. Ces conduites n'apparaissent pas chez tous les chimpanzés et quand elles existent, elles sont le résultat d'un long apprentissage qui prend des mois, voire des années. Ces conduites sont transmises entre les membres d'un groupe et d'une génération à l'autre.
Les animaux font également preuve d'intelligence en s'adaptant à leur milieu, comme ces mésanges anglaises qui, dans les années 1920, ont appris à percer les nouvelles capsules qui fermaient les bouteilles de lait livrées devant les portes de maisons.
Certes, aucun animal ne parle, mais beaucoup savent classer des objets, répondre à des consignes ou faire des imitations comme cette pieuvre affamée qui ne sait comment ouvrir un bocal contenant un crabe. Mise en présence d'une autre pieuvre expérimentée qui sait ouvrir le bocal avec un de ses tentacules, elle l'observe et devient capable à son tour d'enlever le couvercle.
Les chimpanzés apprennent à utiliser des petites baguettes de bois pour attraper les termites : ils plongent la baguette dans la termitière et des termites viennent s'y accrocher. C'est beaucoup plus efficace que d'aller les chercher une par une ! D'autres chimpanzés savent casser des noix à la coque très dure avec une pierre. Ces conduites n'apparaissent pas chez tous les chimpanzés et quand elles existent, elles sont le résultat d'un long apprentissage qui prend des mois, voire des années. Ces conduites sont transmises entre les membres d'un groupe et d'une génération à l'autre.
Les animaux font également preuve d'intelligence en s'adaptant à leur milieu, comme ces mésanges anglaises qui, dans les années 1920, ont appris à percer les nouvelles capsules qui fermaient les bouteilles de lait livrées devant les portes de maisons.
Certes, aucun animal ne parle, mais beaucoup savent classer des objets, répondre à des consignes ou faire des imitations comme cette pieuvre affamée qui ne sait comment ouvrir un bocal contenant un crabe. Mise en présence d'une autre pieuvre expérimentée qui sait ouvrir le bocal avec un de ses tentacules, elle l'observe et devient capable à son tour d'enlever le couvercle.
Le jeu
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Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L'autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d'eux se désaltère.
Après qu'abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compère ?
Ce n'est pas tout de boire, il faut sortir d'ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi :
Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
Je grimperai premièrement ;
Puis sur tes cornes m'élevant,
A l'aide de cette machine,
De ce lieu-ci je sortirai,
Après quoi je t'en tirerai.
— Par ma barbe, dit l'autre, il est bon ; et je loue
Les gens bien sensés comme toi.
Je n'aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l'avoue.
Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l'exhorter à patience.
Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n'aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j'en suis hors.
Tâche de t'en tirer, et fais tous tes efforts :
Car pour moi, j'ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d'arrêter en chemin.
En toute chose il faut considérer la fin.
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Le Renard et le Bouc
Capitaine Renard allait de compagnie
Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L'autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d'eux se désaltère.
Après qu'abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc: Que ferons-nous, compère ?
Ce n'est pas tout de boire, il faut sortir d'ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi:
Mets-les contre le mur.
Le long de ton échine
Je grimperai premièrement;
Puis sur tes cornes m'élevant,
A l'aide de cette machine,
De ce lieu-ci je sortirai,
Après quoi je t'en tirerai.
— Par ma barbe, dit l'autre, il est bon; et je loue
Les gens bien sensés comme toi.
Je n'aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l'avoue.
Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l'exhorter à patience.
Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n'aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j'en suis hors.
Tâche de t'en tirer, et fais tous tes efforts:
Car pour moi, j'ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d'arrêter en chemin.
En toute chose il faut considérer la fin.
FIN !
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