Le Lièvre et la Tortue
L'histoire
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. — Sitôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
— Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. À la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
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1.
Le lièvre
Le lièvre
Le lièvre est un animal aux longues pattes arrière qui vit dans les champs, les prés et les bois dont il affectionne la lisière. Sa fourrure est de couleur brune ou grise, le ventre et le dessus de la queue sont blancs. Le dessous de la queue est noir tout comme le bout des oreilles. Ce détail le différencie du lapin, qui par ailleurs a des oreilles plus petites et aux bouts plus arrondis.
Le lièvre est surtout actif la nuit et on peut le voir à la lumière des phares, traversant des routes de campagne à la recherche de nourriture. Celle-ci se compose d'herbes, de légumes, de baies et de fruits : le lièvre est un herbivore. Tout comme le lapin, il produit deux sortes de crottes : les crottes sèches et les crottes molles. Ces dernières sont immédiatement mangées par le lièvre car elles contiennent des protéines et des vitamines.
Bien que le lièvre vive en solitaire la plupart du temps, les rencontres entre mâles donnent lieu à de violents combats au moment de la reproduction. La femelle, appelée hase, met au monde 3 ou 4 portées par an. Les petits, au nombre de 2 à 5 par portée, sont autonomes dès l'âge de 1 mois.
Si le lapin creuse des terriers, le lièvre se contente d'un creux dans le sol ou la végétation, à l'abri des regards.
Dans les régions froides, on trouve le lièvre variable, dont la fourrure devient blanche en hiver pour se confondre avec les paysages de neige et éviter ainsi d'être repéré par ses prédateurs (loup, renard, rapaces).
Le lièvre est surtout actif la nuit et on peut le voir à la lumière des phares, traversant des routes de campagne à la recherche de nourriture. Celle-ci se compose d'herbes, de légumes, de baies et de fruits : le lièvre est un herbivore. Tout comme le lapin, il produit deux sortes de crottes : les crottes sèches et les crottes molles. Ces dernières sont immédiatement mangées par le lièvre car elles contiennent des protéines et des vitamines.
Bien que le lièvre vive en solitaire la plupart du temps, les rencontres entre mâles donnent lieu à de violents combats au moment de la reproduction. La femelle, appelée hase, met au monde 3 ou 4 portées par an. Les petits, au nombre de 2 à 5 par portée, sont autonomes dès l'âge de 1 mois.
Si le lapin creuse des terriers, le lièvre se contente d'un creux dans le sol ou la végétation, à l'abri des regards.
Dans les régions froides, on trouve le lièvre variable, dont la fourrure devient blanche en hiver pour se confondre avec les paysages de neige et éviter ainsi d'être repéré par ses prédateurs (loup, renard, rapaces).
2.
La tortue
La tortue
Il existe plus de 200 espèces de tortues appartenant toutes à la famille des reptiles. La tortue peut mesurer de quelques centimètres à 2 mètres, peser de 100 g à 600 kg, vivre sur terre ou dans l'eau (eau de mer ou eau douce). Les tortues terrestres ont une carapace plus bombée que les tortues d'eau et ces dernières ont des pattes palmées.
La plupart des tortues ont une carapace soudée au squelette et qui est formée de plaques osseuses. Seuls les membres et la tête sont libres. Cette solide carapace alourdit l'animal et ralentit ses déplacements, mais elle a l'avantage de le protéger des attaques d'autres animaux ainsi que des variations de température. Ces animaux à sang froid doivent rechercher la température idéale pour que leur corps ne soit ni trop chaud, ni trop froid. D'ailleurs, les tortues ignorent les rigueurs de l'hiver car elles hibernent (dans la vase pour les tortues d'eau, dans la terre pour les autres).
Les mâchoires des tortues ne disposent pas de dents mais d'une plaque cornée dure (une sorte de bec) qui facilite la saisie et le broyage des plantes.
Les œufs sont pondus dans un trou creusé dans le sol par les pattes arrière. Ils sont abandonnés par la mère et deux mois après, les petites tortues en sortent et se débrouillent seules. Peu survivent car elles sont la proie de nombreux animaux. Par contre celles qui y parviennent peuvent atteindre des âges très respectables car leur longévité n'est pas une légende. Elles vivent une cinquantaine d'années, mais il existe des tortues qui vivent au-delà des 100 ans.
La plupart des tortues ont une carapace soudée au squelette et qui est formée de plaques osseuses. Seuls les membres et la tête sont libres. Cette solide carapace alourdit l'animal et ralentit ses déplacements, mais elle a l'avantage de le protéger des attaques d'autres animaux ainsi que des variations de température. Ces animaux à sang froid doivent rechercher la température idéale pour que leur corps ne soit ni trop chaud, ni trop froid. D'ailleurs, les tortues ignorent les rigueurs de l'hiver car elles hibernent (dans la vase pour les tortues d'eau, dans la terre pour les autres).
Les mâchoires des tortues ne disposent pas de dents mais d'une plaque cornée dure (une sorte de bec) qui facilite la saisie et le broyage des plantes.
Les œufs sont pondus dans un trou creusé dans le sol par les pattes arrière. Ils sont abandonnés par la mère et deux mois après, les petites tortues en sortent et se débrouillent seules. Peu survivent car elles sont la proie de nombreux animaux. Par contre celles qui y parviennent peuvent atteindre des âges très respectables car leur longévité n'est pas une légende. Elles vivent une cinquantaine d'années, mais il existe des tortues qui vivent au-delà des 100 ans.
3.
Les modes de déplacement
Les modes de déplacement
Hormis certaines espèces, comme les mollusques qui restent toujours fixés au même endroit, la grande majorité des animaux se déplace. Et la nature offre le spectacle d'une grande diversité de moyens de locomotion.
Les animaux terrestres se déplacent à l'aide de pattes dont le nombre varie, ou bien rampent sur le sol (comme les serpents).
Le record de vitesse est détenu par le guépard, qui peut réaliser des pointes de 110 km/h. Dans les airs, c'est le martinet qui est le plus rapide : il peut voler à 170 km/h, peut-être à égalité avec le faucon pèlerin.
Si la quasi-totalité des oiseaux vole, il y a pourtant des exceptions : c'est le cas de l'autruche, de l'émeu, du casoar et du nandou, trop lourds pour pouvoir s'élever dans les airs. Le plus lourd est l'autruche qui peut atteindre les 150 kg.
Inversement, le paresseux, qui passe sa vie suspendu aux branches des arbres, est l'animal qui se déplace le plus lentement. En fait, il ne le fait que par nécessité, pour rechercher les feuilles et les bourgeons qui constituent sa nourriture et qu'il consomme sur place.
Certains mammifères sont appelés volants, non parce qu'ils ont des ailes, mais parce qu'ils disposent de replis de peau entre les pattes avant et arrière. En fait, ce sont des planeurs. C'est le cas notamment de certaines espèces d'écureuils et de lézards.
Quant aux poissons volants, ils utilisent leurs nageoires comme des ailes et se servent de leur queue pour prendre appui sur l'eau.
Les animaux terrestres se déplacent à l'aide de pattes dont le nombre varie, ou bien rampent sur le sol (comme les serpents).
Le record de vitesse est détenu par le guépard, qui peut réaliser des pointes de 110 km/h. Dans les airs, c'est le martinet qui est le plus rapide : il peut voler à 170 km/h, peut-être à égalité avec le faucon pèlerin.
Si la quasi-totalité des oiseaux vole, il y a pourtant des exceptions : c'est le cas de l'autruche, de l'émeu, du casoar et du nandou, trop lourds pour pouvoir s'élever dans les airs. Le plus lourd est l'autruche qui peut atteindre les 150 kg.
Inversement, le paresseux, qui passe sa vie suspendu aux branches des arbres, est l'animal qui se déplace le plus lentement. En fait, il ne le fait que par nécessité, pour rechercher les feuilles et les bourgeons qui constituent sa nourriture et qu'il consomme sur place.
Certains mammifères sont appelés volants, non parce qu'ils ont des ailes, mais parce qu'ils disposent de replis de peau entre les pattes avant et arrière. En fait, ce sont des planeurs. C'est le cas notamment de certaines espèces d'écureuils et de lézards.
Quant aux poissons volants, ils utilisent leurs nageoires comme des ailes et se servent de leur queue pour prendre appui sur l'eau.
Le jeu
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Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. — Sitôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
— Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. À la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
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Le Lièvre et la Tortue
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but.
— Sitôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
— Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait :
Et de tous deux On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque
Prêt d'être atteint Il s'éloigne des chiens,
Les renvoie aux Calendes, et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter d'où vient le vent,
Il laisse la Tortue aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard.
Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure.
À la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ;
Mais les élans qu'il fit furent vains :
La Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter !
Et que serait-ce si vous portiez une maison ?
FIN !
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