Le Renard et la Cigogne
L'histoire
Le régal fut petit, et sans beaucoup d'apprêts ;
Le galand pour toute besogne
Avait un brouet clair (il vivait chichement).
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La Cigogne au long bec n'en put attraper miette ;
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la Cigogne le prie.
Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie.
À l'heure dite il courut au logis
De la Cigogne son hôtesse,
Loua très fort la politesse,
Trouva le dîner cuit à point.
Bon appétit surtout ; Renards n'en manquent point.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.
On servit, pour l'embarrasser,
En un vase à long col et d'étroite embouchure
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d'autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
Trompeurs, c'est pour vous que j'écris :
Attendez-vous à la pareille.
Jean de La Fontaine, Les fables de La Fontaine, ill. Thomas Tessier
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1.
Le renard
Le renard
À l'origine, le renard s'appelait goupil. Au XIIIe siècle un roman rencontre un grand succès. C'est le Roman de Renart qui met notamment en scène un loup, Ysengrin et un goupil, Renart. Depuis cette époque, on nomme les goupils, renards.
Le mot « renard » vient d'un prénom allemand « Raginhard » ou « Reinhart » qui signifie « donneur de conseils ». Le renard symbolise la ruse et la fourberie. Dans le Roman de Renart, le goupil se moque de la bêtise (supposée) du loup en lui faisant toutes sortes de mauvaises farces, comme par exemple, l'inciter à pêcher avec sa queue dans un étang gelé dans lequel il a fait un trou. Bien vite, la glace se reforme, emprisonnant la queue du pauvre loup.
Le renard est un animal que l'on retrouve dans plusieurs mythologies.
Le renard argenté est considéré comme un héros créateur par les Indiens de Californie centrale, tandis qu'en Sibérie, ce messager des enfers attire les héros vers le monde souterrain. Symbole de fertilité, il est, au Japon, le compagnon d'Inari, divinité de l'abondance. À l'entrée des temples dédiés à Inari, il y a beaucoup de statues de renards. Certains ont dans la gueule la clé du grenier à riz, car à l'origine, Inari était le dieu de la culture du riz (ina veut dire « riz »).
Il existe une plante d'origine tropicale qui porte le nom d'amarante queue de renard, car ses fleurs ont la forme de grands épis retombants blancs, jaunes ou le plus souvent pourpres. Ces longs épis évoquent bien sûr la queue touffue du renard.
Le mot « renard » vient d'un prénom allemand « Raginhard » ou « Reinhart » qui signifie « donneur de conseils ». Le renard symbolise la ruse et la fourberie. Dans le Roman de Renart, le goupil se moque de la bêtise (supposée) du loup en lui faisant toutes sortes de mauvaises farces, comme par exemple, l'inciter à pêcher avec sa queue dans un étang gelé dans lequel il a fait un trou. Bien vite, la glace se reforme, emprisonnant la queue du pauvre loup.
Le renard est un animal que l'on retrouve dans plusieurs mythologies.
Le renard argenté est considéré comme un héros créateur par les Indiens de Californie centrale, tandis qu'en Sibérie, ce messager des enfers attire les héros vers le monde souterrain. Symbole de fertilité, il est, au Japon, le compagnon d'Inari, divinité de l'abondance. À l'entrée des temples dédiés à Inari, il y a beaucoup de statues de renards. Certains ont dans la gueule la clé du grenier à riz, car à l'origine, Inari était le dieu de la culture du riz (ina veut dire « riz »).
Il existe une plante d'origine tropicale qui porte le nom d'amarante queue de renard, car ses fleurs ont la forme de grands épis retombants blancs, jaunes ou le plus souvent pourpres. Ces longs épis évoquent bien sûr la queue touffue du renard.
2.
La cigogne noire
La cigogne noire
Un peu plus petite que la cigogne blanche, cette cigogne se distingue par sa couleur noire à l'exception du ventre qui est blanc. Elle est plus rare que la cigogne blanche et contrairement à cette dernière, elle fuit les hommes. Elle niche dans des arbres ou dans des roseaux, près des cours d'eau. Elle se nourrit de poissons, de grenouilles et d'insectes.
Le nid, fait de branches et de boue séchée, est volumineux. Il peut mesurer plus de 1,5 m de diamètre et avoir 1 m d'épaisseur. Une fois les œufs pondus, mâle et femelle les couvent alternativement pendant 4 semaines. Les petits naissent au nombre de 1 à 7 et doivent attendre 10 semaines pour pouvoir voler. Ils deviennent adultes à 3 ans. Les cigognes vivent en moyenne 10 ans, mais 20 ans lorsqu'elles sont en captivité.
Comme toutes les cigognes, la cigogne noire migre vers l'Afrique à la fin de l'été. Pour mieux les comprendre et les protéger, on les bague avec des émetteurs qui permettent, à l'aide d'une antenne, de les localiser. Elles volent en grands groupes uniquement la journée car elles utilisent les courants d'air provoqués par le soleil. Les jeunes partent avant les parents et ne reviendront que deux ans et demi plus tard en Europe, pour former un couple.
Le nid, fait de branches et de boue séchée, est volumineux. Il peut mesurer plus de 1,5 m de diamètre et avoir 1 m d'épaisseur. Une fois les œufs pondus, mâle et femelle les couvent alternativement pendant 4 semaines. Les petits naissent au nombre de 1 à 7 et doivent attendre 10 semaines pour pouvoir voler. Ils deviennent adultes à 3 ans. Les cigognes vivent en moyenne 10 ans, mais 20 ans lorsqu'elles sont en captivité.
Comme toutes les cigognes, la cigogne noire migre vers l'Afrique à la fin de l'été. Pour mieux les comprendre et les protéger, on les bague avec des émetteurs qui permettent, à l'aide d'une antenne, de les localiser. Elles volent en grands groupes uniquement la journée car elles utilisent les courants d'air provoqués par le soleil. Les jeunes partent avant les parents et ne reviendront que deux ans et demi plus tard en Europe, pour former un couple.
3.
La morphologie des animaux
La morphologie des animaux
Le corps des animaux est adapté à leur milieu de vie et à leur alimentation.
Les poissons qui vivent dans l'eau ont un corps en fuseau et recouvert d'écailles, ce qui facilite le glissement de l'eau sur leur corps et les déplacements qui se font avec moins d'effort.
Les pattes palmées des canards, des loutres et des castors favorisent une meilleure propulsion dans l'eau. L'homme s'en est inspiré en fabriquant des palmes pour les plongeurs.
La taupe qui vit sous terre est dotée de « mains » en forme de pelle, indispensables pour creuser des galeries dans le sol : elles sont tournées vers l'extérieur et munies de fortes griffes. Les yeux minuscules de la taupe ne lui permettent qu'une vision médiocre, et c'est surtout grâce à son odorat qu'elle repère les vers qui constituent l'essentiel de sa nourriture.
Le dromadaire et le chameau sont parfaitement adaptés au désert brûlant : les poils qui recouvrent leur corps les protègent des projections de sable et de la chaleur, un coussinet sous le sabot à deux doigts évite au pied de s'enfoncer dans le sable, les oreilles sont remplies de poils pour éviter que le sable ne rentre dedans. Quant aux yeux, ils sont protégés par une paupière transparente et deux doubles rangées de cils.
Les poissons qui vivent dans l'eau ont un corps en fuseau et recouvert d'écailles, ce qui facilite le glissement de l'eau sur leur corps et les déplacements qui se font avec moins d'effort.
Les pattes palmées des canards, des loutres et des castors favorisent une meilleure propulsion dans l'eau. L'homme s'en est inspiré en fabriquant des palmes pour les plongeurs.
La taupe qui vit sous terre est dotée de « mains » en forme de pelle, indispensables pour creuser des galeries dans le sol : elles sont tournées vers l'extérieur et munies de fortes griffes. Les yeux minuscules de la taupe ne lui permettent qu'une vision médiocre, et c'est surtout grâce à son odorat qu'elle repère les vers qui constituent l'essentiel de sa nourriture.
Le dromadaire et le chameau sont parfaitement adaptés au désert brûlant : les poils qui recouvrent leur corps les protègent des projections de sable et de la chaleur, un coussinet sous le sabot à deux doigts évite au pied de s'enfoncer dans le sable, les oreilles sont remplies de poils pour éviter que le sable ne rentre dedans. Quant aux yeux, ils sont protégés par une paupière transparente et deux doubles rangées de cils.
Le jeu
Écouter l'histoire
Le régal fut petit, et sans beaucoup d'apprêts ;
Le galand pour toute besogne
Avait un brouet clair (il vivait chichement).
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La Cigogne au long bec n'en put attraper miette ;
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la Cigogne le prie.
Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie.
À l'heure dite il courut au logis
De la Cigogne son hôtesse,
Loua très fort la politesse,
Trouva le dîner cuit à point.
Bon appétit surtout ; Renards n'en manquent point.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.
On servit, pour l'embarrasser,
En un vase à long col et d'étroite embouchure
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d'autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
Trompeurs, c'est pour vous que j'écris :
Attendez-vous à la pareille.
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Le Renard et la Cigogne
Compère le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne.
Le régal fut petit, et sans beaucoup d'apprêts;
Le galand pour toute besogne
Avait un brouet clair (il vivait chichement)
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette:
La Cigogne au long bec n'en put attraper miette;
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
À quelque temps de là, la Cigogne le prie.
Volontiers, lui dit-il, car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie.
À l'heure dite il courut au logis
De la Cigogne son hôtesse,
Loua très fort la politesse,
Trouva le dîner cuit à point.
Bon appétit surtout; Renards n'en manquent point.
Il se réjouissait à l'odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.
On servit, pour l'embarrasser,
En un vase à long col et d'étroite embouchure
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d'autre mesure
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu'une Poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
Trompeurs, c'est pour vous que j'écris:
Attendez-vous à la pareille.
FIN !
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